mercredi 19 février 2014

Lorenzaccio : mise en scène de Franco Zeffirelli à la Comédie Française (1977)

Dans cette mise en scène, Franco Zeffirelli donne vie à la cour de Florence. Les tableaux se succèdent avec fluidité et une certaine harmonie. Le problème de cette captation est essentiellement technique : la réalisation de Jean-Paul Carrère, dynamique mais tributaire de son époque, peine à restituer la beauté flamboyante et l’atmosphère baroque que la scène dégage.



Pour rappel, on lira avec profit ce dossier qui compare trois mises en scène de la pièce de Musset à la Comédie Française : http://www.comedie-francaise.fr/images/telechargements/dossier_lorenzaccio.pdf


Lorenzaccio : la mise en scène de Lavaudant (1989)

Le Lorenzaccio de G. Lavaudant, monté en juillet 1989 à Avignon, repris ensuite à la Comédie-Française : la qualité de l'image est assez médiocre, mais la vision de la pièce est intéressante.



On lira avec profit ce dossier qui compare trois mises en scène de la pièce de Musset à la Comédie Française : http://www.comedie-francaise.fr/images/telechargements/dossier_lorenzaccio.pdf

dimanche 12 janvier 2014

Recueil de fables 2ndes

Exposition de recueils de fables

au CDI du lycée 

 
 
 

Les élèves de 2ndes G et L ont réalisé des recueils des fables de La Fontaine, organisés autour de thématiques particulières, et agrémentés de préfaces originales écrites par leur soin. Ces livrets sont consultables au CDI où ils exposés.


Extrait du mini-recueil de Fables par Jérôme Tréhou, Corentin Allogio et Jean-Charles Renaut

LES ANIMAUX ET LEURS COMBATS

 
PREFACE

Une fable est un court récit où l’on emploie essentiellement du passé simple et où l’on introduit de temps en temps des dialogues qui sont, le plus souvent, au présent de l’indicatif. Il y a également une morale, qui est implicite ou explicite et qui critique généralement la société. Ici Jean de La Fontaine affronte principalement la société Française au XVIIe siècle.

Dans ce recueil, nous allons présenter certaines fables écrites par ce fabuliste et dans lesquelles il représente des animaux qui se battent pour leur cause (ces animaux critiquent en fait la société). Dans notre recueil nous avons choisi comme thème :
 "les animaux et leurs combats"

Nous le diviserons en trois parties. Le premier thème traitera  de la victoire des « Forts ». Dans le deuxième thème, à l’inverse, ce sont les « Faibles » qui en sortiront victorieux. Quant au troisième, on observera une égalité entre les deux.

Pour la première partie, dans toutes ces fables,  la morale  illustre un fait historique. La Fontaine met en scène des animaux pour mieux critiquer les Hommes (tous les Nobles et la Monarchie) : « Le Loup et lAgneau » ;  « La Génisse, la chèvre et la Brebis, en société avec le Lion » ; « Le Renard et la Cigogne » et « Le Corbeau et le Renard »

Dans notre seconde partie, nous verrons la victoire des faibles (le Peuple) représentés par des animaux plutôt sans défense et qui, grâce à leur ruse (en utilisant la persuasion), réussissent à tromper la vigilance des animaux plus puissants : « Le Lion et le Moucheron » ; « Le Cheval et le Loup » et « Le Lièvre et la Tortue ».

Pour finir, les animaux puissants et faibles (Peuple et Monarchie) arriveront à trouver un terrain d’entente qui leur permettront  de vivre en parfaite harmonie : « L’Aigle et le Hiboux ».
 
J.T., C.A. & J-C.R


 
 
 
 

samedi 30 novembre 2013

Lorenzaccio : LE THEATRE ROMANTIQUE

A propos de Lorenzaccio :

Le théâtre romantique

par Sophie BEAUCHAMP et Ludivine DHOTE (TL)

 
Le drame romantique, ou théâtre romantique, est un courant théâtral né au début du 19éme siècle en opposition aux principes de la tragédie classique. Il succède au théâtre classique et adopte une codification nouvelle. C'est Victor Hugo dans la préface de Cromwell (pièce de théâtre écrite en 1827) qui définit les règles du théâtre romantique. Le théâtre romantique est un mélange des genres ( tragique et pathétique avec du comique ou burlesque), c'est un théâtre qui rejette les règles des trois unités ( unité de temps, de lieu, unité d'action ) et les règles de bienséances ( respect de la vraisemblance, de la morale, pas de violence, pas de scène d'intimité physique, pas de mort ) qui caractérisent le théâtre classique, dans le but de reproduire la vie réelle. Le théatre romantique conserve l'écriture en vers et exprime la liberté créatrice tout en mettant en scène le quotidien bourgeois. Hugo annonce un théâtre qui multiplie les genres, les personnages et les registres, un théâtre libre et qui d'ailleurs le rendra célèbre avec son drame plus connu, Hernani. Cependant, Hugo est confronté à bien des difficultés matérielles et humaines quant à la réalisation de ses pièces. Aussi plus tard et avec l'appui d'Alexandre Dumas il créera un théâtre consacré aux drames romantiques, le "Théâtre de la Renaissance " .
 
La Bataille d'Hernani
 
Les auteurs romantiques s'inspirent beaucoup du théâtre élisabéthain, et notamment Shakespeare, dramaturge anglais du XVIIème siècle. En 1822, une troupe anglaise menée par Kean, le plus grand acteur anglais de l'époque, vient représenter des œuvres de Shakespeare au théâtre de l'Odéon à Paris. Pour les jeunes romantiques, c'est une révélation, touchés par l'extrême liberté de Shakespeare, dans les thèmes, les registres ou le style. Le dramaturge anglais mêle le grotesque et le sublime, alterner les vers et la prose, et utilise plus d'un seul lieu, menant ses personnages d'une ville à une autre. Aussi, l'action se déroule sur plusieurs semaines et la mort est omniprésente sur scène : empoisonnements, suicides, duels à l'épée...

Hamlet de Shakespeare, vu par Delacroix

L'exemple d'Hernani
En 1830, Hernani, drame romantique écrit par Victor Hugo, provoquera la "bataille d'Hernani" où s'affronteront les défenseurs des règles et de la tradition du théâtre classique et la nouvelle génération qui veut se libérer des contraintes stylistiques de leurs prédécesseurs, en raison de son thème, de son style, et de sa composition. Téophile Gautier, Alfred de Musset, ou Alfred de Vigny défendront ce nouveau genre.
 
 
Gravure pour une scène d'Hernani

Hernani, aussi appelé l'Honneur castillan est représentée pour la première fois à la Comédie-Française, le 25 février 1830, et publiée la même année. L'action principale se situe en Espagne en 1519 (de février à août) où Hernani et Juan Carlos se battent pour l'amour de Dona Sol. Le roi renonce à sa bien-aimée au profit de son rival, que l'on apprend être en fait Jean d'Aragon. Mais ce dernier avait offert sa vie à l'oncle de Dona Sol, Don Ruy Gomez, qui décide de la lui prendre le soir des noces du jeune couple. Dona Sol décide de suivre.
Hernani ne respecte pas les règles du théâtre classique. Elle ne respecte pas l'unité de lieu, la scène se passe à Saragosse, puis dans les montagnes d'Aragon, puis à Aix-la-Chapelle. Elle ne respecte pas l'unité de temps car le drame s'étale sur plusieurs mois. L'action est complexe, intrigue sentiments et intrigue politique, et la vraisemblance est négligée. Victor Hugo à également écrit Cromwell ou Ruy Blas qui s'inscrivent dans la même veine.
Le cas Musset 
Alfred de Musset est également un des symboles de la période romantique, poète et dramaturge français, il a renoncé au théâtre à cause de l'échec qu'il a connu avec Les Nuits vénitiennes. Il finit par recommencer à en écrire de nouveau, mais seulement dans le but d'être lue, et non représentées sur scène. La pièce Lorenzaccio est écrite suite à sa liaison houleuse avec George Sand et se déroule à Florence en 1537, dans la grande lignée des drames historiques.
Plus tard, il sera également l'auteur de On ne badine pas avec l'amour, une pièce de théâtre en trois actes qui a été publiée pour la première fois en 1834 et représentée en 1861 à la comédie-Française. Musset écrit cette pièce à 24 ans en choisissant le genre dramatique basé sur une intrigue sentimentale. C'est une pièce qui raconte l'histoire d'une jeune fille, Camille et de son cousin Perdican, qui se retrouvent après 10 ans et se cachent leur sentiment de différentes manières et avec des conséquences funestes. Les personnages de cette pièce ont de nombreux points communs avec Musset et Sand. L'exaltation du sentiment amoureux mêlée à la perception du tragique de la vie inscrit cette oeuvre parmi les plus marquantes du romantisme.

 

lundi 18 novembre 2013

Lettres Persanes de Montesquieu : quatre lettres choisies autour du voyage

LETTRES PERSANES de MONTESQUIEU

Quatre lettres choisies autour du voyage

par Doriane Michalak (1S2)



Les lettres I, VI, XXIV et CXLVII peuvent être rassemblées, car elles développent le même sujet : le voyage d'Usbek et Rica : leur itinéraire, leurs sentiments et les conséquences de ce voyage.

 


         Tout d'abord, dans la lettre première, Usbek annonce son départ avec Rica à son ami Rustan. Il lui donne le nom de la ville où il va séjourner quelques temps, « Erzeron ». Il veut prouver que c'est « un ami fidèle », « en quelque lieu du monde » qu’il se trouve.

 

         Ensuite, dans la lettre VI, il s'agit toujours d'Usbek qui communique maintenant avec son ami Nessir. Il lui conte son voyage qui a duré « douze jours ». Il est maintenant à Erzeron. Il exprime des sentiments de tristesse et de douleur suite à son départ de Perse, mais aussi du fait de quitter son sérail et ses femmes. Il a peur : « Quelles tristes nouvelles peuvent m'en venir... ? ». Dans cette lettre, Usbek exprime donc ses sentiments à la suite de son départ et son inquiétude pour la suite de son périple.

 

         Dans la lettre XXIV, Rica s'adresse à Ibben afin de lui raconter ce qu'il a pu voir ou savoir sur la ville où elle est actuellement : Paris. Des maisons « si hautes », au « Roi de France » qui « n'a qu'à leur mettre dans la tête qu'un morceau de papier est de l'argent », au « Pape », Rica aborde tous les sujets et notamment politiques et sociaux : elle critique la France (surtout Paris) en ne décrivant que ses défauts.

 

         Dans la dernière lettre choisie, la CXLVII, le Grand Eunuque noir s'adresse à Usbek pour lui faire part du désordre dans le sérail : « tes femmes se sont imaginé que ton départ leur laissait une impunité entière » et surtout « Zachi couchée avec une de ses esclaves ». L'Eunuque montre à Usbek qu'il doit revenir au plus vite s'il veut garder ses femmes. Montesquieu finira son roman sur le même fil directeur : une grande conséquence du voyage d'Usbek.

 

         Ces quatre lettres racontent donc le voyage d'Usbek et Rica, l'élément le plus important du roman puisque toutes les relations épistolaires du roman ou presque ont un lien (implicite ou explicite) avec ce voyage qu'entreprennent ces seigneurs persans que sont Rica et Usbek.